NOTE
Ek Balam signifie jaguar noir en langue maya. Animal doué de vision nocturne, puissant et craint, il est élevé au rang de divinité, associé à la course nocturne du soleil et à la force interne de la terre. Il est également un compagnon dans le monde spirituel.
La musique de cour en Corée se déploie fréquemment de manière très sobre, sur de longues notes tenues, jouées par le Daegum (flûte) et le Piri (flûte a anche double), alors que les cordes du Gayageum et le tambour ponctuent lentement le flux sonore.
La musique de Ek Balam procède à une association libre de ces deux sources géographiquement éloignées et propose, à travers une utilisation restreinte des modes et des notes, un espace sonore homogène. Répétitions, longues tenues, résonnances, sont ponctuées par le Changgo, tambour coréen qui, imperturbable, alterne un son grave et un autre aigu. Le temps s’écoule de manière circulaire, il n’y a ni début, ni fin. Mais cette lente procession va soudain s’accélérer, fuir la torpeur et renverser un certain ordre des sons en s’engageant sur des chemins tortueux et instables.
COMMISSION
Verein Homo Ludens Music
PREMIERE
October 18, 2013
Walcheturm, Zurich, Switzerland
Ensemble Phoenix Basel & Korean Music Project
FURTHER PERFORMANCES
Ensemble Phoenix Basel & Korean Music Project
October 20, 2013
Gare du Nord, Basel, Switzerland
RECORD
Grammont Sélection VII (musiques suisses)